Peu de Sénégalais vivant au Sénégal peuvent déclarer n’avoir jamais
entendu les autorités gouvernementales se vanter des sommes importantes
qu’elles consacrent annuellement à l’éducation et à la formation, aussi
bien au niveau de l’élémentaire que du secondaire ou de l’université.
Pourtant, pas besoin de grandes recherches savantes pour se rendre
compte que le système scolaire et éducatif dans son ensemble semble
enfermé dans une impasse. Ainsi, comment pourrait-on comprendre et
accepter que des pays comme la République démocratique du Congo (Rdc),
la Zambie, le Bénin ou le Cap-Vert, pour ne citer que ceux-là,
obtiennent de meilleurs résultats dans le domaine de l’éducation, en
dépensant de loin beaucoup moins que le Sénégal ? Par ailleurs, alors
que le pays a pu réaliser un Taux brut de scolarisation (Tbs) assez
notable, il se trouve confronté à des taux de redoublement en année
supérieure aussi importants. Plus importants encore restent les taux
d’abandon, surtout en ce qui concerne les filles. Ce qui démontre un
niveau de rendement du système éducatif assez faible. On ne peut
pourtant pas ignorer l’augmentation de l’offre éducative qui se
manifeste depuis un certain nombre d’années, aussi bien en matière de
construction d’écoles, collèges et lycées, qu’en termes de recrutement.
Tout cela, malheureusement, donne souvent l’impression que plus l’offre
s’élargit, plus les problèmes de l’école sénégalaise augmentent.
De
nombreuses personnes, politiques, membres de la société civile,
autorités religieuses, se sont demandé comment résoudre ce problème qui
menace le tissu de la société sénégalaise. Jusqu’à ce jour, il ne semble
pas y avoir eu de solution. Pourtant, la lecture de l’ouvrage de
Abdoulaye Diagne, Le Sénégal face aux défis de l’éducation – Enjeux et
perspectives pour le XXIème siècle, arrache au lecteur cette
exclamation : «Mais c’est vrai, c’est pourtant si simple !». Et on se
demande pourquoi personne ne semble y avoir pensé plus tôt.
Professeur
titulaire à la Faculté des sciences économiques et de gestion de
l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Abdoulaye Diagne s’intéresse
depuis de nombreuses années aux questions de l’éducation, sur lesquelles
il a produit de nombreuses études. Son dernier livre, publié en
collaboration entre le Consortium pour la recherche économique et
sociale (Cres) qu’il dirige et les éditions Karthala, se réfère parfois à
ses travaux antérieurs qu’il complète. Il y fait un large tour
d’horizon sur le rapport entre les moyens consacrés à l’éducation et les
résultats obtenus par le Sénégal depuis un certain nombre d’années. Et
le diagnostic, froid et sans complaisance, interpelle aussi bien les
autorités, les enseignants, que les parents. Pour Le Quotidien, il a
accepté dans l’entretien ci-après, de dresser une trame assez large de
la thématique de son ouvrage.
Quels sont les principaux défis auxquels le secteur de l’éducation doit faire face ?
Le
secteur de l’éducation a fait d’énormes progrès aux cours des années
2000. Au cours des années 2010, il devra faire face à des défis, dont
certains ne sont pas nouveaux et d’autres le sont un peu plus. Au cours
des années 2010, le secteur de l’éducation va devoir atteindre
l’objectif de scolarisation universelle qui, à l’heure actuelle, est
handicapée par l’existence d’un nombre assez important de garçons qui ne
sont pas scolarisés dans les structures formelles de l’éducation.
Certains se trouvent dans les daaras, alors que d’autres ne sont tout
simplement pas allés à l’école ou ont abandonné l’école de façon
prématurée. Et il faut que nous atteignions l’objectif que tous les
enfants de 7 à 12 ans soient à l’école et bénéficient d’une éducation de
qualité. On peut jouer sur la diversité de l’offre éducative, de
manière à ce que les préoccupations des communautés, notamment, en ce
qui concerne les aspects religieux, puissent être prises en compte. Mais
il faut y arriver et c’est un défi important.
Vous parlez de
scolariser tous les enfants dans l’éducation formelle. Est-ce à dire
qu’à vos yeux, la politique qui compte les daaras dans les centres
d’éducation n’est pas très pertinente ?
Actuellement, il n’y
a pas une politique explicite nationale en ce qui concerne l’éducation
par les daaras. Du point de vue officiel, il n’y en a pas. Ce qu’il
faut, c’est que dans les daaras, comme les autres filières
d’enseignement primaire ou de base, l’on veille qu’à la fin de leurs
études, les apprenants soient alphabétisés, qu’ils aient le même niveau
que ceux qui sont passés par l’école moderne, que l’on appelle école
française. Ce qui veut dire que nous devons voir comment réformer les
curricula, réformer les méthodes pédagogiques, comment faire en sorte
que les enfants qui fréquentent les daaras aient aussi ces compétences
de base dont bénéficient les enfants qui suivent l’école moderne.
Dans
votre ouvrage, vous avez parlé du défi démographique, qui fait que la
population scolarisable est en pleine augmentation, surtout par rapport
aux ressources à lui consacrer. Vous avez indiqué que les ressources
publiques à consacrer à l’éducation universelle doivent atteindre 6% du
Pib. Pourquoi ce chiffre et pas un autre ?
Ce chiffre
s’appuie si je puis dire sur l’observation des meilleures pratiques en
la matière. Si vous prenez les pays qui sont d’un niveau de
développement comparable à celui du Sénégal ou bien les pays qui ont
réussi à atteindre l’objectif de la scolarisation universelle avec un
niveau de qualité acceptable, on a constaté qu’en général ces pays
dépensent entre 5 et 6% de leur Pib pour l’éducation et la formation.
Donc, le Sénégal devrait atteindre au moins cet objectif. Et si cet
objectif est atteint, le principal levier sur lequel il devra jouer sera
moins de continuer encore à mettre davantage de ressources dans le
domaine de l’éducation, pris en termes relatifs, mais plutôt sur
l’utilisation de ces ressources, en insistant sur l’efficience. Parce
que l’on constate aussi qu’il y a des pays qui mettent relativement
moins de ressources dans le secteur de l’éducation, mais obtiennent de
meilleurs résultats que le Sénégal.
N’est-ce pas plutôt cela
le plus grand défi au Sénégal, où l’on s’est toujours vanté de mettre
40% du budget dans le secteur de l’éducation…
… Exactement !
Je pense que s’il y a un deuxième défi, c’est celui de l’efficience.
C’est moins d’injecter relativement plus des ressources que de tirer
beaucoup plus de résultats des ressources disponibles.
Dans quel domaine pensez-vous que cette efficience devrait se manifester en particulier ?
Si
vous regardez le budget aujourd’hui, vous verrez que c’est environ
80% des ressources publiques allouées à l’éducation qui sont consacrés
au paiement des salaires, pour les niveaux pré-universitaires, à la
prise en charge des étudiants, sous forme de bourse ou d’hébergement
donc, des œuvres universitaires. S’il faut améliorer l’efficience, c’est
dans l’utilisation du personnel enseignant dans les niveaux
pré-universitaire et universitaire. C’est aussi de revoir la politique
d’aide aux étudiants. Parce qu’on est dans une situation ubuesque
dans l’enseignement supérieur. On dépense plus dans le social que dans
le pédagogique. Près des deux-tiers des ressources servent à payer des
bourses, à l’hébergement et à la restauration des étudiants. Et une fois
que vous aurez payé les salaires des enseignants et du Pats (Personnel
administratif, technique et de service. Ndlr), il ne reste presque plus
rien.
Cette manière de faire avait été longtemps justifiée
par le motif qu’en investissant dans les ressources humaines, l’Etat
assurait une relève de qualité. Cela ne semble pas vous avoir convaincu…
Nous
sommes en train de dire qu’avec le même volume de ressources, on aurait
pu investir mieux et avoir de meilleurs résultats. Parce que l’autre
problème auquel nous sommes confrontés, c’est la baisse de la qualité de
l’enseignement. Et les ressources humaines, on les apprécie
particulièrement en termes de qualité et de compétence, non en termes de
quantité.
Et sur ce point, vous avez aussi relevé des
défauts d’infrastructures, des problèmes de milieu social et même des
disparités entre les régions et en termes de genre…
Un autre
problème auquel le système éducatif est confronté, c’est que s’il y a
un effort important en termes de scolarisation, d’éducation primaire –
ce qui veut dire que les enfants issus de familles modestes sont
maintenant de plus en plus scolarisés, ce qui est une bonne chose, les
disparités demeurent très fortes dans les autres niveaux d’enseignement.
Et de plus en plus, les conditions de vie des ménages déterminent le
niveau de scolarisation des enfants. Et cela a des implications
régressives dans la mesure où seuls les parents à revenus relativement
élevés seront en mesure d’investir dans l’éducation de leurs enfants.
Ce qui induit la tendance actuelle des parents dans les milieux urbains à envoyer leurs enfants dans les écoles privés.
Oui,
d’autant plus que l’offre publique, ces dernières années, présente des
faiblesses notoires. Tout le monde constate que les grèves se
multiplient, le temps effectif d’apprentissage se réduit, ce qui va de
pair avec la baisse de la qualité. Et les parents qui le peuvent
n’envoient plus leurs enfants dans les établissements publics.
Pourtant,
dans votre ouvrage vous dites quelque part que l’accroissement de
l’offre du public offre à l’Etat la possibilité d’investir plus dans le
monde rural. Ne voyez-vous pas là un danger d’établir un système
éducatif à deux vitesses ; l’un pour les gens aisés des zones urbaines
et l’autre réservé aux pauvres du monde rural ?
Si on laisse les
tendances actuelles se poursuivre, nous aurons une offre publique de
mauvaise qualité pour les enfants des ménages à conditions modestes,
voire pauvres, et une offre privée qui va s’adresser aux enfants de
familles non pauvres, qui ont les moyens de subvenir aux besoins
d’éducation de leurs enfants. C’est la tendance actuelle, qui va
s’accentuer si on ne met pas un terme à cette dégradation continue de la
qualité de l’enseignement public.
Revenons un peu par où
vous avez commencé. Vous avez déclaré que jusqu’en 2000, le Sénégal a
fait beaucoup d’efforts dans le domaine de l’éducation…
Au cours des années 2000
…
Oui. Mais qu’en 2010, ce n’était plus le cas. Y a-t-il eu un hiatus
entre les deux périodes ou ce sont les mêmes tendances fortes qui se
poursuivent ?
Absolument. Il n’y a pas de changement majeur,
sinon qu’à partir de 2010, vous avez ce qu’on appelle, un durcissement
du climat social, une multiplication de grèves. Vous avez un système
éducatif encore plus perturbé à partir de 2010. Et je crois que cela
devrait se traduire par une dégradation encore plus forte de la qualité
de l’éducation.
Comment pouvez-vous expliquer qu’au moment
même où l’on dit que l’Etat met beaucoup d’argent dans l’éducation, on
ait un front social qui se durcisse encore davantage ?
Je
pense que globalement, on peut dire que l’Etat ne fait pas ce qu’il
aurait dû faire. Et cela ouvre un espace de contestations et d’actions
de la part des syndicats. Et le résultat, c’est qu’on va trouver
qu’aussi bien l’Etat que les syndicats sont un facteur de péjoration de
la qualité de l’enseignement. Ce qui est remarquable en ce qui concerne
l’Etat par exemple, c’est que les textes sont là, mais ne sont pas
appliqués ou du moins pas correctement. On a constaté une sorte de
délitement de la chaîne de commandement. Maintenant, dans le système, un
directeur d’école, un principal, un proviseur, un inspecteur, un
directeur national, presque plus personne n’ose prendre de décision, de
sanction négative, tout simplement parce que l’on craint d’être
désavoué par son supérieur hiérarchique. Donc, on s’est installé petit à
petit, et je dirais presque, confortablement dans un système où plus
personne ne sait où commencent ses obligations ou finissent ses droits.
Et si vous êtes dans cette situation d’impunité, cela favorise le
laxisme. On peut s’absenter, arriver en retard, mal faire son travail et
on ne subit aucune sanction. Et aussi, on peut par exemple aller en
grève et continuer à percevoir son salaire ! On peut également aller en
grève et dispenser des cours dans le privé ou dans sa propre structure
privée, en toute impunité. C’est vous dire que l’affaissement de
l’autorité a beaucoup contribué à la situation actuelle. Les syndicats
ont juste profité de cette situation, parce que c’est le droit d’un
syndicat de ne pas être content de la politique mise en œuvre par le
gouvernement. C’est le droit d’un syndicat d’aller en grève. Mais le
même Code du travail qui donne le droit aux enseignants d’aller en grève
stipule aussi, de façon très claire, que les jours que l’on n’a pas
travaillé de manière volontaire, on ne doit pas être payé. Pourquoi
l’Etat n’applique-t-il pas cette règle ? Et je constate que malgré les
déclarations de ce nouveau gouvernement, il y a partout des grèves qui
se déclarent. Les enseignants arrêtent de travailler pour une raison ou
une autre et il n’y a aucune conséquence ! Donc, je pense que la
responsabilité fondamentalement est celle de l’Etat. Mais il y a aussi
les parents qui ne jouent pas leur rôle.
Un système éducatif, ce
n’est pas fait pour le gouvernement. Ce n’est pas fait pour les
fonctionnaires qui travaillent dans ce système, ce n’est pas fait pour
les enseignants. Un système éducatif est fait pour les enfants, pour les
apprenants. Donc, les parents doivent défendre l’intérêt de leurs
enfants. On ne les voit jamais manifester parce que leurs enfants sont
privés d’école.
Mais il arrive de plus en plus que l’on voie des enfants qui décrètent des mots d’ordre de grève…
Oui,
oui ! Mais cela aussi, c’est parce que les parents ne s’intéressent pas
à ce qu’ils font. Croyez-moi, les élèves du privé ne décrètent pas des
grèves ! Parce que leurs parents qui paient à chaque fin de mois vont
leur dire, «Vous ne pouvez pas rester à la maison alors que moi je sors
de l’argent tous les mois.» C’est cela le problème. Je crois que nous
avons des associations de parents d’élèves extrêmement faibles.
Peut-être est-ce aussi parce que les parents d’élèves, quand ils ne
sortent pas de l’argent de leur poche, considèrent qu’ils n’ont pas à se
préoccuper de ce qui se passe à l’école.
Au point où en sont les choses aujourd’hui, pensez-vous qu’il y a moyen de renverser la situation ?
Oui,
absolument ! Commençons par appliquer les règles qui existent,
améliorons ces règles et petit à petit les choses vont changer. De deux,
il faudrait qu’il y ait un système d’incitation qui rémunère l’effort
et qui sanctionne ceux qui ne travaillent pas bien. Dans la situation
actuelle, ce n’est pas par l’effort que l’on devient inspecteur ou
responsable d’une Iden ou d’une Ia. Ce n’est pas par l’effort que l’on
devient directeur national. C’est la volonté du Prince, c’est des
nominations sur des bases, je dirais, purement arbitraires, dans le sens
où il n’y a pas de compétition, sur la base de critères objectifs, qui
permettent de prendre les meilleurs et de les promouvoir.
De deux, il
n’y a aucune différence, en termes d’incitation et de rémunération,
entre ceux qui font bien leur travail et ceux qui ne travaillent pas du
tout. Cela aussi incite à un découragement général.
Vous avez indiqué qu’il y a environ 4 enseignants sur 10 dans les écoles qui sont payés à ne rien faire…
Oui,
à ne rien faire parce qu’ils sont absents. Je parle là des enseignants
qui sont affectés à une école. Je ne parle pas du cas de ces enseignants
qui sont affectés à l’Ia et que celle-ci ne sait où les placer. Je
parle ici de ces enseignants qui sont payés alors qu’ils ne se
présentent même pas en classe, parce qu’ils sont peut-être en voyage à
New York, à Barcelone ou ailleurs. Ils sont payés mais n’exercent aucune
activité.
Donc, quelque part, vous devez saluer l’audit du personnel enseignant qui se déroule actuellement…
Je
pense que ce que l’audit peut apporter, c’est une mise à jour du
fichier des personnels enseignants, c’est tout. Mais vu la façon dont
l’audit s’est déroulé sur le terrain, je ne pense pas que cela permette
de débusquer des cas litigieux. Mais si on a un fichier mis à jour et
qu’à partir de là on fait une gestion active, c’est-à-dire que l’on
veuille que le fichier enregistre les entrées et les sorties, que tous
les mouvements puissent être enregistrés de façon régulière, on aura un
fichier à jour, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement. On aura
aussi une idée claire de la répartition des enseignants entre les Ia,
les Iden, les écoles, etc. Si on ne fait pas d’effort pour rationaliser
les effectifs d’enseignants, on ne pourra pas améliorer l’efficience
globale du système
Croyez-vous qu’actuellement on ait suffisamment d’enseignants pour occuper toutes nos salles de classe ?
Il
faut raisonner niveau par niveau. Je pense que dans l’ensemble, sur un
an ou deux, on peut réduire fortement les besoins en recrutement, en
utilisant mieux les effectifs d’enseignants disponibles. Mais vous
avez, par exemple dans l’enseignement moyen secondaire, des disciplines
où il y a un déficit global. En maths par exemple où il y a un déficit,
il y a un effort à faire pour augmenter l’offre. Donc, former pour
pouvoir recruter. Mais dans l’enseignement primaire, il y a un excès.
Parce que ces deux ou trois dernières années, on a recruté à tout-va
sans tenir des besoins. Donc, là, on peut dire que l’on peut augmenter
le taux de scolarisation avec les mêmes effectifs d’enseignants. Il
s’agit juste de mieux utiliser ces ressources humaines.
Dans les
défis, vous avez occulté le défi sociologique, qui voit qu’une bonne
partie de la population n’accepte pas l’enseignement de type français,
alors que vous avez relevé à quel point l’enseignement de base en
français est important.
Je pense que c’est de plus en plus une idée
reçue, qui veut qu’il y ait de larges couches de la population qui
n’acceptent pas l’école moderne. Si on le dit, on pense à Touba, parce
qu’en dehors de Touba, ce phénomène est vraiment marginal. A l’heure
actuelle, quand vous allez à Touba, vous êtes impressionné par un
phénomène. Ces hordes d’enfants qui quittent la ville de Touba, pour
aller à Mbacké, dans les villages environnants et fréquenter les écoles.
Dans Touba même, vous avez des jardins d’enfants qui voient le jour,
des écoles franco-arabes qui se développent et vous avez des quartiers
où existaient des écoles qui enseignaient en français et qui continuent
de le faire. Et je parie que si vous interrogiez ces populations, la
majorité dirait qu’elle aimerait que leurs enfants puissent devenir
médecins, ingénieurs, présidents de la République, etc. et ces gens
savent très bien que leurs enfants doivent acquérir les connaissances
que les autres enfants ont pu acquérir pour accéder à certaines
fonctions. Et si en plus, il y a un enseignement conforme au mouridisme,
qui leur est dispensé, leurs enfants auraient peut-être même un plus
par rapport aux autres. Donc, c’est vraiment plus un mythe actuellement
et qu’il faut que l’on voie comment sortir de cette situation qui est
inconfortable pour tout le monde.
Des gens se sont posé la question de savoir quel serait l’intérêt économique d’une étude sur l’éducation au Sénégal.
L’éducation,
c’est comme l’agriculture, la santé. C’est un domaine d’activités. Et
la science économique, fondamentalement, étudie l’allocation de
ressources limitées entre des besoins illimités. L’éducation a besoin de
ressources, mais elle est en compétition avec la santé, l’alimentation,
la sécurité et d’autres besoins, y compris les loisirs, le sport,…
Donc, se pose nécessairement la question de savoir quel est le volume
optimal de ressources que l’on peut allouer à l’éducation, étant entendu
qu’il y a d’autres besoins concurrents, que je viens de citer. C’est
cela qui amène les économistes à se préoccuper de l’éducation.
Concrètement, on dit que le gouvernement consacre jusqu’à 40% de son
budget à l’éducation. On aurait dû dire 40% des dépenses publiques hors
service de la dette, hors dépenses communes. Ce qui fait entre 25 et
30%. Mais ces précisions ne sont jamais faites. Mais cela est déjà très
important.
Surtout pour un secteur non productif
Oui,
un secteur dont les effets sur l’appareil productif ne se manifestent
que sur le long et non le court et le moyen terme. Donc, il est normal
que l’on se préoccupe de savoir jusqu’où l’Etat doit aller dans le
financement du secteur de l’éducation, à côté de tous les autres
secteurs.
19 Commentaires
Kiki
En Février, 2013 (16:33 PM)Auteur
En Février, 2013 (16:56 PM)Inse 40
En Février, 2013 (17:26 PM)De plus c'est un incompetant.
Il a detruit la carriere universitaire de beaucoup d'autre etudiants (y compris moi meme) a la faculte des Sciences economiques et de gestion. Diagne avec cet autre Karamokho Kane sont des persones qui doivent etre demis de leur fonction pour manque de resultats, si ce n'est pas encore fait. Cet Abdoulaye Diagne devrait se taire et aller mieux preparer les cours quil dispense a l'universite.
Avec ces gens là, le pays ne va nulle part.
Pauvres etudiants qui doivent affronter sans defence ces individus.....
[email protected]
En Février, 2013 (17:44 PM)Bour
En Février, 2013 (19:08 PM)Van
En Février, 2013 (19:38 PM)Deugdeug
En Février, 2013 (19:43 PM)Il ne sait ou mettre le ou la ce qui est aberrant pour un professeur d'université.
Il fait beaucoup de plagiat ne cite pas toujours les auteurs.
Il exploite les agents du CRES qu'il dirige ne leur faisant passer des périodes stages indéfinies.
Je confirme il est méchant cynique et hypocrite, en plus un complexé des ses collègues toubab. Un jour il n'a pas hésité à se courber pour brancher l’ordinateur d'un professeur toubab sous prétexte que ce dernier n'a pas à le faire.
Méme le professeur toubab était choqué.
Et je ne parle des surfacturation et sale coup qu'il fait aux employés du CRES
Auteur
En Février, 2013 (22:14 PM)Sall
En Février, 2013 (22:52 PM)Pour moi il a tout juste.
Faseg
En Février, 2013 (09:02 AM)Etudiant Faseg
En Février, 2013 (12:04 PM)Boy Ucad
En Février, 2013 (13:19 PM)Level
En Février, 2013 (13:21 PM)Sherify
En Février, 2013 (14:48 PM)Johnstone
En Février, 2013 (15:34 PM)Ses connaissances sur le sujet sont averees mais ne font pas de lui un bon prof d'apres les posts ci -dessus.
Fasegois
En Juillet, 2014 (03:22 AM)Anonyme
En Février, 2019 (11:48 AM)E
En Décembre, 2019 (17:55 PM)E
En Décembre, 2019 (17:55 PM)Participer à la Discussion