Standing ovation ! A la fin du film, c’est un déluge d’applaudissements et d’éloges qui sont réservées au réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako. Après avoir raflé sept César dont celui du meilleur film, Timbuktu ou le chagrin des oiseaux a reçu un accueil des plus chaleureux pour sa première à Dakar, projeté à guichets fermés à l’Institut Francais .
Mais derrière les hourras, Timbuktu, dont la programmation était comprise lors du dernier Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), connait une vive polémique. Suite au sacre à la cérémonie des César, certains de ses acteurs et autres figurants se sont plaints des méthodes du réalisateur qui serait le conseiller culturel du président Mohamed Ould Abdel Aziz et des cachets qui leur a ont été accordés à la fin du film. « Cela ne m’attriste pas. Toute cette polémique autour du film ne me touche plus, répond-t-il. Ce qui est fondamental c’est la rencontre avec le public. Peu importe le nombre de personnes qui accourt pour le voir. Je suis touché par le public. Le film est rarement en vu en Afrique. Et c’est pourquoi j’ai tenu à être ici ce soir. C’est tout le continent qui brille par ce film. C’est une bonne chose pour le cinéma africain ». Même s’il se dit surpris par la déprogrammation de son film au Fespaco. « Cela aurait été une grande frustration pour moi si Timbuktu ne passait pas au Fespaco, avoue-t-il. D’ailleurs, je n’ai toujours pas compris pourquoi le film a failli ne pas passer au Fespaco. On s’est battu pour que cela passe. J’ai trouvé cela anormal et inacceptable. Peut-être, que l’on saura ce qui s’est passé après ».
Timbuktu, un film coup de poing
Ni cigarettes, ni football. Encore moins de la musique. Tout est interdit à Tombouctou. Le film d’Abderrahmane Sissako fait un zoom sur la répression des djihadistes au nord Mali. Et rend compte de la souffrance et la résistance de ces populations, assaillies par des étrangers. Voiles, chaussettes et gants, pour les femmes. Pantalons retroussés, pour les hommes. Ils ont la mainmise sur tout sauf sur Zabou. Une folle qui se balade fièrement dans les rues de la ville accompagnée de son coq rouge. Elle, seule a le droit de les traiter de « connards » sans craindre de représailles.
Timbuktu est un film coup de poing qui montre de manière crue la justice de cette police islamique. La lapidation le 22 juillet 2012, dans l’indifférence la plus totale, à Aguelhok d’un couple d’une trentaine d’années dont le seul tort a été de faire deux enfants sans êtres mariés, est le point de départ de ce film. « Tout est allé vite. Le financement, la réalisation. Nous étions à Tombouctou pour tourner le film et il y a eu un attentat et cela a remis en cause la projection du film là bas », explique le réalisateur. C’est finalement dans la ville de Oualata, en Mauritanie que le film s’est déroulé durant six semaines et sous surveillance de l’armée mauritanienne. Mais pour ne pas tomber dans le mélodrame, le film verse un peu dans l’humour. Comme dans cette scène, où les djihadistes cherchent à localiser d’où vient la musique mais se rendent très vite compte qu’il s’agit de louanges à Allah et à son Prophète Mouhamed. Stupides contradictions !
8 Commentaires
Lakh
En Mars, 2015 (15:51 PM)Nitt
En Mars, 2015 (17:24 PM)Joekass
En Mars, 2015 (17:41 PM)Mais tu es un vulgaire opportuniste qui essaie maladroitement de réécrire l'histoire.
Tu parles d'islamistes?
Sais tu que ces mêmes islamistes étaient alliés des voyous armés du Mnla que le président mauritanien dont tu conseilles hébergent et soutient?
Alors ferme ta gueule puante tant qu'il est temps!
Bissilimah!
Man
En Mars, 2015 (19:10 PM)Doxandem
En Mars, 2015 (20:22 PM)Joekass
En Mars, 2015 (20:26 PM)Salute.
Lang Devy Père
En Mars, 2015 (23:30 PM)Heureusement que nous n'avons pas mauvais esprit sinon nous pourrions penser qu'il n'est qu'un vulgaire film de propagande au service de l'interventionnisme militaire français en Afrique dans notre sous-région.
Nation
En Mars, 2015 (19:51 PM)Participer à la Discussion