C'est une salle de visioconférence de l'Ucad 2 sonnant creux
qui a accueilli, hier après-midi, la soutenance publique de mémoire des
auditeurs de la première promotion du Master II droit du sport, initié
par les universités Paris I Panthéon Sorbonne et Cheikh Anta Diop de
Dakar. Sur les 21 étudiants inscrits et qui ont bouclé 12 mois de
formation, sous la direction du professeur Abdoulaye Sakho, initiateur
du Master, 18 ont planché sur le sujet de sortie de promotion : «Le
montage du dossier de candidature du Sénégal à l’organisation des 8es
Jeux de la Francophonie à Dakar, en 2017».
Répartis en deux
groupes de travail, les auditeurs étaient appelés à faire sortir tous
les aspects d’un bon dossier de candidature pour un événement sportif
majeur comme les Jeux de la Francophonie. De la justification de la
candidature au contexte historique de la Francophonie jusqu’au dossier
médias, en passant par les infrastructures sportives et culturelles
(stades de compétition, terrains d'entraînement, théâtres, salles de
spectacle), tout a été passé en revue. De l'accueil (hôtel, sites
d'hébergement et village des Jeux), au protocole, en passant par
l’assurance, la programmation des compétitions, le transport
international et interne, les procédures d'obtention de visa, la
sécurité, la santé, la billetterie etc., sont bien des aspects d'une
candidature qui ont été abordés.
Le groupe 1 qui a plaidé
l'organisation des Jeux à Dakar, en juillet 2017, et dont le travail a
été présenté par Alioune Badara Diagne, était composé de Rokhaya Pouye
«Aya», Anna Adélaïde Konaté, Seydou Diagne, Alpha Sylla, Pierre Ndiaye,
docteur Faly Cissé et Mamadou Bakary Traoré. Le groupe 2, qui avait
comme porte-voix Émile Clément Diouf, était constitué de Mamadou Wane,
Mamadou Ndiaye, Ibrahima Ndoye, Amadou Ndiaye, Mamadou Sylla, Amar
Bodji, ainsi que Abdoulaye Dabo et Bounama Dièye. Il a défendu la
candidature du Sénégal (Dakar) pour abriter les Jeux du 8 au 17 octobre
2017.
À la suite des deux exposés, le jury présidé par le
doyen de la Faculté de droit, Issac Yakhoba Ndiaye et qui comptait
aussi en son sein les professeurs Abdoulaye Sakho, Fara Mbodj et Moussa
Samb, le directeur de la Haute compétition, Ameth Dieng, le
journaliste-formateur Mamadou Koumé, Doudou Ndoye et Garang Coulibaly,
a fait l'évaluation et formulé quelques observations. Il a été ainsi
reproché aux dossiers leur manque de profondeur pour ce qui est du
volet financier (budget) et la qualité des ressources humaines
nationales. La prise en compte superficielle des aspects marketing et
médias, notamment la télévision, a aussi été relevée. Tout comme les
questions de prééminence du droit sportif international sur le droit
positif national.
Et après s'être retiré durant une bonne
vingtaine de minutes pour délibérer, le jury a révélé, à travers son
président, qu'il n'avait pu s'accorder sur la supériorité d'un dossier
sur l'autre. Mais par consensus, le jury a finalement décidé
d'accepter, ex-aequo, le travail proposé par les deux groupes et de
leur donner la note de 17 sur 20. En outre, il a formulé des
recommandations afin de «rendre le dossier du Sénégal plus vendable».
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